Le quartier de la
Part-Dieu, situé dans le 3° arrondissement de
Lyon, est considéré comme le deuxième centre ville de Lyon (après la
Presqu'île). Ce quartier est le deuxième quartier d'affaires de
France après
La Défense avec 1 600 000 m² de tertiaire (Surface hors oeuvre nette) et 40 000 emplois.
Situé sur la rive gauche du Rhône, ce quartier abrite notamment un Centre commercial et la gare de la Part-Dieu. Il est délimité à l'ouest par la rue Garibaldi, au sud par la rue Paul Bert, à l'est par la rue de la Villette et au nord par le cours La Fayette. Ces quatre rues forment un carré d'environ 750 mètres de côté.
Histoire
Les terrains constituant actuellement le quartier de la Part-Dieu furent longtemps composés de champs et de terrains insalubres soumis aux inondations du
Rhône. Ils appartenaient au début du
XVIIIe siècle à Madame de Servient. Le domaine possède son château et ses bâtiments agricoles, situés à proximité de l'angle des rues actuelles Boileau et Chaponnay.Elle les vend en viager aux Hospices de Lyon qui les récupèrent en
1737. Ils sont vendus en
1841 à une caserne, le quartier de cavalerie, qui restera en activité pendant plus d'un siècle.
Ce n'est qu'en 1852 que le quartier, alors dépendant de La Guillotière, est annexé à la ville de Lyon. Jusqu'alors, 4/5 du territoire de la rive gauche du Rhône sont encore occupés par les grandes fermes toujours en activité. L'évolution vers les pépinières et le maraîchage s'accentue, comme par exemple, autour de la place Danton actuelle, et son domaine de Champfleury. En 1926, la municipalité de Lyon qui souhaitait récupérer les terrains pour y construire un nouveau quartier, organisa un concours d'architecture, dont le projet lauréat prévoyait l'édification de deux tours. Ce projet ne vit cependant pas le jour, du fait de l'opposition de l'administration militaire.
Il faut attendre 1957 pour que le ministère de la Défense se résolve à vendre ces terrains. En 1961, une fois le déménagement achevé, la Mairie de Lyon rachète la caserne pour la revendre à la SERL (Société d’Équipement du Rhône et de Lyon), aménageur de l'opération. A l'origine, les différents projets prévoient de réaliser un nouveau quartier central, qui comprendrait un pôle culturel (comprenant une bibliothèque, une salle de concert...), un pôle commercial, un pôle de bureaux privés (à la condition que les bureaux soient destinés à l'accueil du public, un pôle administratif (dont une annexe de la mairie de Lyon) et des logements. Le projet va changer de nature en 1967. L'Oream (ORganisation des Etudes de l'Aire Métropolitaine) décide de doter la métropole d'équilibre (autrement dit Lyon-Saint-Étienne-Grenoble) d'un centre décisionnel à même de contrebalancer l'importance de Paris. Ce centre sera la Part-Dieu. Un nouveau projet, structuré autour d'un axe est-ouest (rue Servient) est présenté. Ce projet prévoit la création d'une gare, éventualité rejetée par la SNCF. Petit-à-petit le projet s'éloigne de ce qui devait faire son essence. Le pôle culturel ardemment défendu par l'architecte en chef de la Part-Dieu Charles Delfante et André Malraux ne survit pas au départ du ministre. Il n'en reste que la bibliothèque et l'auditorium, chacun à une extrémité du site. L'axe est-ouest est détruit par le centre commercial qui enjambe la rue Servient. Quant à la gare, il faut attendre 1983 pour qu'elle ouvre ses portes, deux ans après l'inauguration de la ligne à grande vitesse reliant Paris à Lyon en 1981.
Toutefois la Part-Dieu voit le jour, lentement. Un gigantesque centre commercial (120 000 m², alors qu'il était prévu 50 000 m²) voit le jour. Des immeubles se construisent péniblement jusqu'en 1972, puis rapidement l'ensemble des îlots trouvent preneur. Seuls les lots « R » et « J » restent vides. Le lot « R » accueillera la Tour Oxygène en 2009.
En centre ville et directement connectée à la gare TGV, la Part Dieu est le second quartier d’affaires de France. Le quartier de la Part-Dieu se situe sur la rive gauche du Rhône, à 5 minutes du centre historique de Lyon. Conçu initialement comme une alternative au centre ville ancien, il s’impose aujourd’hui comme le second pôle tertiaire français regroupant plus de 1 600 000 m². Il est essentiellement composé de Low Rises et de tours notamment les tour du Credit lyonnais, EDF, UAP.
À noter ces chiffres-clefs :
- Près de 1 600 000 m2 d’activités tertiaires
- Plus de 40 000 emplois et près du double en comptant sa proche périphérie
- 1 125 chambres d’hôtels
- 7 000 places de stationnement public
- 85 000 personnes par jour en moyenne au centre commercial
- 85 000 personnes par jour transitant à la gare
Urbanisme
Ce quartier voué au tertiaire possède peu de logements et est caractéristique de l'
Urbanisme sur dalle, en vogue durant les
Trente Glorieuses. L'un des objectifs de cet emploi d'une dalle consiste notamment à créer une nette séparation des flux motorisés et de leur stationnement par rapport aux autres modes de déplacement. Cette technique est aujourd'hui considérée comme la source de nombreuses difficultés de fonctionnement et de perception de la ville : création en sous-sol et en terrasse de zones désertées et peu sûres, déconnexion de la ville de la réalité du terrain, de son histoire, de son relief, transition souvent ratée avec les quartiers voisins...
Outre ce côté "seventies", la Part-Dieu offre aujourd'hui un magnifique panorama lumineux de nuit. Le toit de la tour crayon illuminé de orange vif, la devanture du centre commercial et les enseignes publicitaires sur la gare offrent un côté moderne au quartier. On notera également les éclairages remarquables du boulevard Vivier-Merle (néons bleus sur les bâtiments, lampadaires bleus) ainsi que la bibliothèque illuminée par un faisceau dirigé vers le ciel.
Déplacements urbains
Les déplacements urbains sont facilités sur le site de la Part-Dieu grâce à un maillage du réseau des TCL : de nombreuses ligne de
bus ont un terminus à la Part-Dieu (entre le centre commercial et la gare). De plus la ligne B du métro et le
tramway T1 y passent. Enfin une nouvelle ligne de tramway T3 « Léa » est maintenant en service sur l'ancienne voie ferrée du CFEL entre Part Dieu et Meyzieu. Son terminus est situé de l'autre coté de la gare SNCF, rue de la Villette. Le tramway Leslys, exploité par le Conseil général du Rhône, reliera la Part Dieu à l'aéroport St Exupéry à l'horizon
2010. La ligne T4 reliera la Part-Dieu au quartier des
Minguettes, à Vénissieux. Elle croisera la ligne T2 à l'arrêt Jet d'eau - Mendès-France.
Détail des constructions
La tour du Crédit lyonnais
Article détaillé : . La tour du Crédit lyonnais, aussi appelée tour de la Part-Dieu et le
Crayon à cause de sa forme, se situe aux abords du centre commercial (esplanade) et constitue l'unique
Gratte-ciel de Lyon (165 mètres pour 42 étages). Bâtie de
1972 à
1977, c'est l'ouvrage du cabinet américain
Araldo Cossutta & Associates. Un Hôtel et un
Restaurant panoramique se situe au 32
e étage de la tour.
Faute d'être un "
Gratte-ciel" proprement dit, cette tour, mesurant 82 mètres de haut, fait tout de même partie du visage de la Part-Dieu. Toute vitrée, rectangulaire et d'une largeur imposante, elle surplombe le boulevard Marius Vivier-Merle. Il s'agit de la deuxième tour la plus haute du quartier (sans compter la future tour Oxygene), devant la tour de la communauté urbaine de Lyon. Avant sa construction, la tour devait mesurer environ 120 mètres. Mais le conseil municipal était hostile à l'époque aux
IGH. Les architectes ont dû plafonner la tour à 82 mètres.
La tour EDF
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Le centre commercial
Construit en
1975, sur quatre niveaux (plus un petit niveau souterrain pour l'accès par le métro), le centre commercial de la Part-Dieu est un des plus grands de France, au même titre que les
Quatre Temps de la Défense à Paris ou que
Vélizy 2. Il est surtout aujourd'hui le plus grand centre commercial de centre ville en Europe. En effet, alors que la plupart des centres commerciaux français et européens sont excentrés, permettant une surface exploitable immense, le centre commercial de la Part-Dieu est en plein centre du 3ème arrondissement de
Lyon, un des quartiers les plus peuplés et les plus denses de l'agglomération. Plus de 260 boutiques se côtoient, dont des grandes surfaces telles
Carrefour, les Galeries Lafayette,
Darty,
Décathlon,
Go Sport,
la Fnac, le BHV...), des enseignes populaires (
Zara,
H&M, Bershka,
Jules, Brice, Armand Thierry, Camaïeu,
Pimkie,
Jennyfer,
Adidas, RG 512, Célio,
Swarovski...) ainsi qu'un nombre important de restaurants et de snacks (
McDonald's,
Quick, La Brioche Dorée, La Croissanterie, Subway, la Pomme de Pain...). Le centre comprend également un complexe cinématographique de 14 salles, sur 2 niveaux, exploité par
UGC. L'ensemble du centre est géré par
Rodamco. En 2005, le chiffre d'affaires du centre s'est élevé à 670 millions d'euros.
Le centre commercial en quelques chiffres :
- 100 000 visiteurs par jour ;
- 3 500 employés ;
- 2 300 m linéaires de vitrines ;
- surface :
- 64 000 m² de surface de ventes ;
- 110 000 m² de surface utile loués ou vendus ;
- 19 000 m² de parties communes.
La gare
Article détaillé : .Jouxtant le centre commercial, la gare de la Part-Dieu est la principale gare de l'agglomération lyonnaise, traitant principalement le trafic national (le trafic régional étant généralement attribué à la gare de Perrache, même si certains TGV Lyon-Paris desservent ces deux gares). Cette gare, dont la construction débute en 1978 et s'achève en 1983, a remplacé la Gare des Brotteaux. C'est la première gare d'Europe pour le nombre de voyageurs en correspondance.
L'auditorium Maurice Ravel
Construit en
1975, l'auditorium Maurice Ravel est une salle de concert qui comprend 2120 places. Principalement orienté sur la musique classique, il accueille également des concerts de musique du monde. Il est le siège de l’Orchestre national de Lyon. Une campagne de rénovation visant à l'amélioration de l'acoustique s'est soldée par l'ajout d' un mur de fond de scène électro-acoustique. L'auditorium est également dépositaire de l'orgue historique du Palais du Trocadéro (
1878), un Cavaillé-Coll dont la rénovation totale est prévue pour
2009 et qui est largement utilisé pendant la saison
2007-
2008.
La bibliothèque
Ouverte au public en
1972, la
Bibliothèque de la Part-Dieu, conçue sous la direction d'
Henri-Jean Martin, alors directeur de la bibliothèque, est la plus grande bibliothèque municipale de France (27 290 m²). Son élément architectural le plus visible est son silo à livres, de couleur noire, qui contient 1,8 millions de documents, du
Moyen Âge à nos jours. En
2007, une entrée principale a été ouverte face à la gare, plus visible que l'entrée d'origine, cachée par le centre commercial.
La Cité Administrative d'Etat
Un ensemble d'immeubles de bureaux abritent différents services administratifs : centre des impôts, direction régionale de l'INSEE, direction régionale de l'équipement, etc...
Les Halles Paul Bocuse
Article détaillé : .Après leur déménagement du quartier des Cordeliers, les nouvelles halles, destinées au commerce de bouche et de produits fins, sont inaugurées en 1971. Rénovée en 2006, elles ont été baptisées du nom du célèbre cuisinier de Collonges-au-Mont-d'Or, Paul Bocuse.
L'avenir
L'avenir de la Part-Dieu a été une des préoccupations des deux principaux candidats à l'élection municipale de 2008.
Ainsi, selon Gilles Buna, adjoint à l'actuel maire de Lyon Gérard Collomb, chargé de l’aménagement, il pourrait y avoir trois nouvelles tours à la Part-Dieu : « Cela ne défigurera pas la silhouette urbaine ». Il s'agit, pour la première, de la Tour Oxygène, prévue pour 2010 et dont les travaux de construction ont déjà débuté, sur un terrain attenant au centre commercial de la Part-Dieu, appartenant à la DDE (Direction départementale de l’équipement) après déjà deux tentatives de vente aux enchères infructueuses (il s'agissait du dernier espace libre dans le quartier). La seconde pourrait, selon lui, être érigée en lieu et place de la Tour Axa, rachetée par le promoteur Sogelym-Steiner. Il voit enfin une troisième tour en lieu et place de l’actuel bâtiment de France 3, boulevard Vivier-Merle, bien que ce bâtiment soit la propriété de la chaîne qui n’a pas l’intention de le vendre.
Selon Dominique Perben, un autre candidat à l'élection municipale, il faudrait « lancer un grand concours international d'urbanisme et d'architecture pour redonner à ce centre névralgique un visage neuf ».
Le Cours Oxygène et la tour Oxygène
Article détaillé : . 2006 a marqué le coup d'envoi de la réalisation d'une nouvelle tour lyonnaise, la tour Oxygène, à proximité de l'actuelle tour du Crédit Lyonnais et de la gare TGV. Conçue par le cabinet Arte Charpentier, la tour Oxygène, haute de 117 mètres, comprendra un ensemble commercial de 11 000 m² de surface de vente ainsi que 28 000 m² de bureaux. La SNCF a déjà fait part de son intention d'installer ses directions nationales des achats, de l'informatique et des télécommunications dans ce nouveau bâtiment. La construction a démarré au premier semestre 2007 et devrait s'achever fin
2009 ou début
2010.
La tour Incity
Article détaillé : . La ville de Lyon se dotera d'ici 2012 d'une troisième tour, la tour Incity. Elle culminera à 200 mètres, sera "écologique" grâce à l'installation de capteurs solaires sur les façades et d'un système éolien intégré en son sommet, qui lui permettront de produire en partie son énergie et d'avoir une consommation trois fois inférieure à celles des tours actuelles. Avec 36 étages, Incity offrira une surface de 40.000 m2 de bureaux. Les architectes Denis Valode et Albert Constantin sont chargés de ce projet, dirigé par les cabinets Sogelym Steiner et Dixence. Incity sera la troisième tour de Lyon, avec celle du Crédit Lyonnais (165 m) et la Tour Oxygène (115 m).
Références
Liens externes